X

Le tussilage ou tussilago en latin, signifie chasse la toux. On distingue facilement cette plante au printemps, alors que ses fleurs jaunes apparaissent. La floraison se fait avant la venue des feuilles. On pourrait croire que le tussilage a une floraison hâtive, mais en fait il s’agit d’une floraison tardive. Les boutons floraux se développent tard à l’automne et passent tout l’hiver sous la neige.

Cette vivace pousse en terre argileuse, dans les terrains vagues, les remblais et les bordures de routes. Le tussilage a été apporté par les colons Français qui ont semé des graines aux abords des hôpitaux. Depuis longtemps le tussilage est reconnu pour ses vertus médicinales. Toutefois, elle est considérée une mauvaise herbe agressive et envahissante avec d'impressionnantes racines.

Hippocrate utilisait sa racine combinée avec du miel et du lait contre les troubles du poumon. Dioscorides et Pline recommandaient de fumer les feuilles pour réduire l’asthme ou la toux. Nulle besoin de fumer les feuilles, les fleurs ou les feuilles séchées infusées sont très efficaces contre la toux et les soucis respiratoires.

Pour faire la cueillette, assurez-vous que les plantes ne courent aucun risque d’avoir été exposé à des produits toxiques quelconques. Les fleurs apparaissent à partir de mi-avril à mi-mai. Vous verrez des hampes florales rougeâtres recouvertes de ce qui ressemble à des écailles, avec un petit duvet recouvrant le tout. La fleur est d’un beau jaune vif.

Les feuilles sont facilement reconnaissables par leur forme de cœur un peu dentelé tenu par un pétiole. Les feuilles sont vertes avec un dessous recouvert d’une laine blanchâtre et douce. Les feuilles sont très nutritives. On les récoltes quand elles sont grandes comme une main. On peut apprêter poêlée dans du beurre et un peu de sel. C’est délicieux. Certains font sécher les feuilles et les utilisent émiettées pour remplacer le sel.
Attention de ne pas trop consommer le tussilage. Il peut, à la longue et en grandes quantités, endommager le foie. Pour vous donner une idée, 3-4 fleurs par tasse est tout à fait adéquat en infusion.

Le curcuma (Curcuma longa) est un rhizome qui s’apparente au gingembre mais qui est plus petit et jaune vif. Depuis la période védique (2000 ans avant J.-C) le curcuma est utilisé pour ses nombreuses vertus médicinales.

C’est un antioxydant qui permet de prévenir le cancer et libérer le sang du type de cholestérol qui nous est néfaste. Il protège aussi le foie et améliore énormément la digestion en stimulant la vésicule biliaire. 

Comme le gingembre, c’est une plante qui réchauffe: Il est favorable si on a un de coup de froid. De plus, il stimule le système immunitaire et possède des propriétés antivirales. Toutefois, pour les femmes ayant des bouffées de chaleurs, c’est plus sage d’en réduire la consommation! 

De récentes recherches nous apprennent aussi qu’il ralentit la progression du VIH. 

Il est très facile de l’utiliser en cuisine car c’est un condiment très flexible. J’aime particulièrement en mettre dans les trempettes, les sautés, les mijotés et évidemment les caris.

Cuisiner avec des aliments de qualité est toujours important mais c’est davantage vrai pour le curcuma. On le retrouve la plus part du temps en poudre, d’où l’importance d’acheter de sources fiables car en poudre, la qualité est nettement réduites. On reconnait une bonne qualité par son odeur : elle sera profonde et riche. Ne pas se fier à sa couleur car le jaune reste très vif pendant très longtemps. On le retrouvera frais dans les marchés asiatiques. Il est idéal de le consommer frais plutôt qu'en poudre. Quand on le consomme en poudre, il est idéal d'ajouter du poivre noir car celui-ci va optimiser les bienfaits du curcuma. L'ajout du poivre noir n'est pas nécessaire lorsque le curcuma frais est utilisé.

Il faut faire attention lorsqu’on manipule le curcuma, qu’il soit en poudre ou frais, car il tache sérieusement tout ce qu’il touche : le comptoir, la planche à coupe, vos mains... de façon plus persistante encore que les betteraves. Enduisez vos main d’huile avant de le couper, la couleur restera moins sur vos mains ainsi!

Appliqué en pâte sur la peau, à part donner une magnifique teinte jaunâtre(!), ses actions antifongiques et antibactériennes aident à bien nettoyer les plaies. Un puissant anti-inflammatoire, il est favorable aussi pour toutes les conditions comme tendinites, bursites, arthrite (et tout ce qui se termine en ‘ite’) appliqué soit directement sur la peau ou être pris en capsules pour des doses thérapeutiques.

Le curcuma peut être d’ailleurs utilisé comme teinture tel que le font les moines bouddhiste pour donner ce beau jaune profond à leurs tuniques.

 

L’ashwagandha (Whithania Somnifera) est un petit arbuste natif de l’Inde, l’Afrique du nord et du Moyen Orient, qui appartient à la famille des Solanacées; la même que les tomates. Son nom en sanscrit signifie odeur de cheval (ashwa : cheval, gandha : odeur) probablement à cause de l’odeur particulière de ses racines. 

C’est une plante adaptogène, ce qui veut dire qu’elle aide notre corps à s’adapter aux différentes sources de stress que le corps peut subir. Elle peut en effet être utilisée pour plusieurs conditions, le corps l’utilisera selon ses besoins!


Recherches et bienfaits

Jusqu’à présent, 216 recherches ont été menées sur l’Ashwagandha, les conclusions sont intéressantes et nous informent de ses nombreux bienfaits. 

Possédant un très haut taux d’antioxydants, elle protège des radicaux libres, aidant ainsi à prévenir le cancer.

Elle aide à baisser le taux de cholestérol dans le sang, ainsi qu'à protéger les cellules du foie et du cerveau. Elle contribue à la régénération des cellules et tonifie tous les systèmes, particulièrement les systèmes nerveux et immunitaire. 

C’est un magnifique tonic, d’ailleurs on dit souvent que l’Ashwagandha nous donne l’énergie et l’endurance d’un cheval (qui travaille fort et qui sue abondamment peut-être, comme son nom l’indique!). Tel que mentionné plus haut, elle aide le corps à bien gérer les stress rencontrés car un corps fort comme un cheval est moins susceptible de s’écrouler face au stress. 

L’Ashwagandha réduit l’anxiété et la dépression sans toutefois causer de la somnolence (malgré son nom en latin somnifera!). Au contraire, cette plante est favorable à un sommeil régénérateur.

Les recherches se poursuivent pour connaître le rôle de l’Ashwagandha dans les cas de maladies dégénératives telles que l’Alzheimer ou le Parkinson, car jusqu’à maintenant les résultats sont positifs et fort encourageants. 

 

Consommation

On peut consommer ses racines réduites en poudre, à raison d’une ou deux cuillerées à thé dans du jus. Je préfère toutefois, l’incorporer dans mes recettes; une cuillerée à thé ou à soupe dans des soupes ou des bouillons, des sauces, les pains, les muffins, des infusions, etc.

Prise seule, son goût n'est pas nécessairement bon, mais lorsque 'incorporée, elle n'altère pas le goût du produit fini, puis on en retire les bienfaits. On peut également la prendre en capsules. 

C’est une plante très sécuritaire à utiliser, mais on doit toutefois l’éviter en cas de grossesse ou si on prend des antidépresseurs. 

Vous la retrouverez dans tous les bons marchés d'aliments naturels.

Le magnolia est un arbre préhistorique : des fossiles de magnolias de la sorte acuminata ont été trouvés, datant de 20 millions d’années, tandis que d’autres venant de la même famille - les magnoliacés - remontent pour leur part jusqu’à 90 millions d’années!

Cet arbre magnifique nous présente dans toute sa gloire ses gracieuses fleurs au printemps. Une fois dénudé de ses fleurs, il se vêtit de verdure jusqu’à l’automne. Ses fleurs viennent en différents tons, allant de crème au blanc immaculé, du rose pâle au pourpre profond. 

Non seulement est-ce un arbre majestueux et gracieux, il possède également plusieurs propriétés médicinales.

 

Vertus médicinales

Son écorce ainsi que ses boutons de fleurs sont utilisés par les chinois et les japonais depuis très longtemps. Les deux sont toutefois utilisés pour des raisons différentes. Concentrée en polyphénols et en magnolol, son écorce est un bon remède contre l'anxiété.

De plus, les chercheurs se penchent sur son action contre les bactéries responsables de la formation de caries. Mâcher ses boutons de fleurs soulage d’ailleurs également les maux de dents.

Au Japon, ses feuilles sont utilisées pour envelopper ou cuire de la nourriture. 


Contemplation

Beaucoup d'artistes asiatiques s'inspirent de ses imposantes fleurs pour créer de magnifiques toiles. Nul besoin d’être artiste pour se laisser inspirer! Sa beauté est captivante. S’asseoir devant un magnolia et admirer sa splendeur est une pratique très calmante, voir méditative. Il faut en profiter, car il n'est en fleurs que quelques semaines seulement, soit autour d’avril-mai, selon les espèces et les régions au Québec.

 

2000 ans avant Jésus-Christ, on disait au malade «Tiens, mange cette racine».

Vers l'an 1000, on dit qu'il y a mieux que la racine et on suggère de prendre une potion. 

Autour de 1500, la potion est sorcellerie! Priez et vous serez guéri, allez en paix... 

Dans les 1930, la prière est remplacée par un miracle! La pénicilline. 

Vers 1990, la pénicilline est devenue inefficace. «Tiens, nous dit-on, prends cet antibiotique super puissant».

En 2012, cet antibiotique n'est plus efficace, alors les sages nous disent «Tiens, mange cette racine».

 

L'origine des médicaments dans la nature

Tous les médicaments que l'on trouve en vente libre (et même en prescription, en fait) ont leur équivalent qui vient directement de Dame Nature

C'est naturel, puisque pour arriver à l'état de médicament tel qu'on le connaît, les chercheurs ont étudié les composés chimiques des plantes afin de les recréer en laboratoire. Faisons le tour de quelques médicaments connus:

L'aspirine imite le Saule Blanc (Salix Alba). Pour un anti-inflammatoire et un analgésique puissant, découvrez le Curcuma Longae. Un antibiotique? Allez dans votre cuisine chercher de l'ail (Allium Sativum)!

Même la petite pilule bleue qui fait le bonheur de certains hommes (et leur femme) a son équivalent: l'Ashwagandha (Withania somnifera). Vous l'aurez deviné, la petite rose pour la libido des femmes aussi son équivalent chez la plante Damiana (Turnera Diffusa).

L'aubépine (Crataegus oxyacantha) est favorable pour les conditions cardiaques, alors que la Fleur de la Passion (Passiflora incarnata) est bénéfique pour la pression artérielle! N'est-ce pas joli comme image!

 

Quand naturel et synthétique s'unissent

Quand on en a vraiment besoin, les médicaments ou les antibiotiques sont importants. Lorsqu'ils peuvent être évités, c'est préférable, sinon le corps s'habitue et leur efficacité est réduite. On le sait, mais, parfois, on est quand même rapide à avaler la petite pilule qui enlève le bobo.

Quand toutes les options offertes par les produits de santé naturels ne fonctionnent plus ou qu'ils nuisent davantage à la qualité de vie que les médicaments pharmaceutiques, devrait-on avoir recours à ces derniers, malgré la diminution des mécanismes de cognition qu'ils génèrent?

Idéalement, la pharmacie synthétique ne serait-elle pas utile qu'en dernier recours, une fois que les options proposées par la pharmacie naturelle ne fonctionnent plus? Ou dans les cas où le problème brime d'avantage la qualité de vie que les effets secondaires des médicaments ?